UNE RESPIRATION PHILOSOPHIQUE ...
VOUS AVEZ DIT "PHILOTHÉRAPIE ?"
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La philosophie est en quête de sens.
Son moteur est le désir, l'à venir.
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La psychologie entend soigner les blessures de l'âme.
Son moteur est le passé, le cassé.
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La philothérapie, telle que je la conçois, entend relier ces deux domaines :
Elle se propose de trouver ou retrouver le sens qui jaillit à travers les blessures de l'âme.
Ceci afin de retrouver une authentique respiration philosophique, un vrai élan d'en-vie !
UN JEU DE MOTS ?
Traditionnellement on entend la philosophie comme désir de sagesse (philo-sophia). Curiosité, soif de co-naissance.
C’est vrai, mais on peut aussi le lire à l’envers, et comprendre la philosophie comme la quête de la sagesse qui réside dans le désir.
Tout comme la psychosophie est la sagesse de l’âme (psycho-sophia), la philosophie serait la sagesse du désir !
Car rien ne peut se faire sans désir.
Le désir est à l'origine de notre vie, et il en donne la direction.
Il en est la couleur.
Tout comme la psychothérapie se propose de prendre soin de l'âme, la philothérapie se propose de prendre soin du désir et de le soigner, c'est-à-dire de redonner à la vie sa couleur, par la recherche de son sens.
EST-CE VRAIMENT UNE THÉRAPIE ?
Dans la Grèce Antique, le thérapeute ( dérivé de θεραπεύω, « servir, prendre soin de, soigner, traiter ») n'est pas forcément celui qui soigne. Avant cela, il est celui qui prend soin, c'est-à-dire qui veille à l'équilibre des besoins et des relations. Relations entre humains et Dieux (dans la religion), relations entre les différentes part d'un individu (dans la médecine).
Avant d'être réparatrice, la thérapie est donc préventive : le thérapeute est celui qui veille au bon équilibre, afin de ne pas avoir à soigner justement.
De ce point de vue, la philosophie est thérapeutique par excellence pour un Socrate : elle veille à maintenir un bon équilibre au niveau de nos pensées et croyances, afin d'éviter le déséquilibre provoqué par des convictions excessives ou intransigeantes.
Car nos croyances ne sont jamais désintéressées : elles répondent toujours à des besoins, plus ou moins visibles, plus ou moins connus du sujet. Mais parfois le besoin n'est plus là, et la croyance reste figée, paralysant le mouvement de la vie, qui est toujours évolution...
C'est ici que la philosophie peut et doit prendre soin de la personne. Car c'est ici que la maladie prend bien souvent son origine. Nous nous sommes construits sur ces croyances, esprit et corps. Nous en sommes le résultat. Mais tout peut encore changer, rien n'est jamais figé...
DES OUTILS ET DES PRINCIPES
LES OUTILS THÉORIQUES
La philothérapie est une approche pragmatique : il n’est pas question de juger les croyances empruntées pour un temps ou pour toujours, mais de construire une sorte de généalogie des idées, avec une question toute simple : à quels besoins répondent-elles?
Et ceci dans les 3 directions temporelles …
Pourquoi les avons-nous mises en place (rencontre avec l'enfant blessé) ?
Nous servent-elles encore aujourd'hui (dialogue maïeutique) ?
Sont-elles compatibles avec ce que nous voulons devenir (cercle auto-restauratif) ?
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LES OUTILS CORPORELS
La philothérapie offre des outils concrets pour contacter la sagesse de notre propre corps, souvent masquée par nos constructions mentales, nos blocages et nos blessures.
Nous pourrons ainsi ...
- Travailler sur nos 3 corps (corps-image, corps-outil et corps-propre)
- Pratiquer l'attention sur nos processus corporels
- Contacter notre énergie émotionnelle avec la respiration
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LES OUTILS THÉORIQUES
Psychosophie
ou Comment contacter la sagesse de l'âme dans ses 3 directions...
Pardonner le passé. Se pardonner à soi-même, pardonner à l’autre, de s’être fait vivre cela.
Éclairer le présent. Gagner en conscience, en lucidité, en enthousiasme. En lumière.
Éveiller l’à-venir. Faire des choix plus clairs, plus simples. Et s’ouvrir à de nouvelles possibilités, s’ouvrir à de l’in-connu.
LA RENCONTRE AVEC L'ENFANT BLESSÉ
Pardonner le passé
Raconte moi ton enfance, et nous mettrons en scène les blessures qui ont ouvert des brèches ici et là dans ton intégrité physique et psychique.
Quel enfant étais-tu?
Quelles stratégies as-tu mis en place pour ne pas succomber à tes blessures?
Quelles parts as-tu mis de coté pour un temps?
Que projettes-tu sur ceux que tu aimes aujourd'hui?
Quelles parts de toi es-tu prêt à réintégrer aujourd'hui, ou alors à abandonner?
LE DIALOGUE MAÏEUTIQUE
Eclairer le présent
Pour Socrate , la maïeutique était l'art de faire accoucher les esprits.
Pour moi, c’est un questionnement philosophique bienveillant mais non complaisant, dans le but de mettre en lumière, par l’intermédiaire des concepts et des conceptions que nous utilisons, les besoins qui se cachent derrière nos croyances.
Sont-elles …
Efficaces (dans la satisfaction de nos besoins) ?
Économiques (dans l'énergie dépensée pour cela) ?
Esthétiques (dans la qualité de vie qu'elles engendrent) ?
LE CERCLE AUTO-RESTAURATIF
Eveiller l'à-venir
Il s'agit d'imaginer d'autres stratégies, pour construire son avenir de manière réévolutive, et aborder les épreuves à venir avec confiance et courage.
Quel humain voulons nous être ?
Quel est notre idéal de soi ? Et notre soi réaliste ?
Que nous sommes nous prêt à mettre en place pour y parvenir ?
Quel deal pouvons-nous faire avec celui ou ceux que nous sommes aujourd'hui?
Construction de métaphores intégratives pour commencer à incarner ce que nous voulons devenir.
LES OUTILS CORPORELS
Somasophie,
ou Comment recontacter la sagesse du corps
Retrouver l'équilibre entre corps-image, corps-outil et corps-propre
Etre attentif aux micro-mouvements internes et externes, qui sont autant de signes et d'apprentissages
Réguler et faire circuler l'énergie émotionnelle qui traverse notre corps
LE TRAVAIL SUR LES 3 CORPS
Le corps-image (ou l'image que l'on s'est construit de son corps). C’est le corps qui semble le plus réel et qui est le plus fictif. Il est l’image de ce que l’on croit être. C’est donc lui qu’il faut déconstruire pour mieux se co-naitre, pour retrouver le corps-propre.
Le corps-outil (ou le corps-machine, réseau d’habitudes acquises et d’automatismes fonctionnels). C’est un corps remarquablement performant dans la maitrise de la matière. Mais il néglige le sens. Sensation, signification, direction sont absents du corps-outil. Il est une machine de guerre.
Le corps-propre (les sensations internes ou externes que l'on a). Il est le plus difficile à retrouver, et pourtant il était là en premier. Tout part de lui, image et outil. Chacune de ses sensations contribue à construire l’image que l’on a de soi. Changer la sensation change l’image. Et il ne peut rien créer de performant sans obéir à une sensation interne. Le tireur d’élite le sait bien. Enfin, il est ce qui donne du sens à nos actions : seule la conscience connait(le)sens, et montre la direction.
Redonner à chacun sa pace dans l'économie du corps, afin de retrouver l'équi-libre.
LE TRAVAIL DE LA SECONDE ATTENTION
Pour retrouver le corps-propre derrière l’image et l’outil, il est bon de tourner son attention vers les micro-mouvements corporels, la position du corps au repos et en mouvement, les points de contact, la circulation de l’énergie (chaud-froid), les blocages et les douleurs locales, signes des blessures engrammées dans le corps.
Deux direction sont à travailler en parallèle :
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La proprioception, attention tournée vers l’intérieur, vers la profondeur, ce qui est le plus subtil en soi
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L’altéroception, attention tournée vers l’extérieur, vers l’étranger, ce qui parfois nous échappe dans notre perception de l'autre.
D’un aller-retour entre les deux mondes, peut naître une meilleure connaissance de la limite entre soi et l’autre.
LES TECHNIQUES DE LIBÉRATION DE L'ÉNERGIE
Enfin, le travail somasophique passe par de nombreuses techniques et pratiques de régulation et de relâchement de l'énergie corporelle :
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Mouvement créateur (que l’on peut aussi nommer danse intuitive, spontanée, libre).
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Souffle cathartique : respiration profonde, ouverture à l’inconscient corporel, extériorisation de nœuds d’énergie émotionnelle.
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Cri et chant (libération de mémoires, de blocages, appel des parents).
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Cercle autorestauratif, dialogue entre les parts de soi, recherche d’équilibre interne.
Faire circuler l'énergie, se laisser traverser par elle, s'appuyer sur elle pour s'élancer à nouveau.